L’UdeM offrira de nouveaux programmes d’études axés sur les victimes

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  • Le 25 mars 2021

  • Mathieu-Robert Sauvé
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La Commission des études a approuvé la création du volet Justice et victimes dans trois programmes d’études.

L’École de criminologie de l’Université de Montréal offrira l’automne prochain de nouveaux programmes d’études ayant pour thème «Justice et victimes». Une option ainsi nommée sera ajoutée à la maîtrise en criminologie; un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) sera créé et un microprogramme de deuxième cycle sera proposé aux personnes en milieu de travail. Les membres de la Commission des études ont donné leur accord unanime à ces projets à leur réunion du 16 février.

Depuis l’adoption par l’Organisation des Nations unies, en 1985, de la Déclaration des principes fondamentaux de justice relatifs aux victimes de la criminalité et aux victimes d’abus de pouvoir, des services d’aide aux victimes, de médiation pénale et de réparation ont vu le jour dans plusieurs parties du monde, où les droits des victimes ont aussi été reconnus. «Dans ce cadre, la victimologie développementale, qui est au cœur du travail des services de la protection de la jeunesse, offre une perspective innovante pour s’attaquer à la victimisation des enfants», peut-on lire dans le document de présentation de la nouvelle option à la maîtrise. La victimologie touche également les adultes.

Les nouveaux programmes s’inscrivent dans l’articulation de ces deux domaines, justice pénale et victimologie, «afin de répondre à un besoin de formation tant pour les criminologues qui désirent travailler directement avec le système judiciaire, auprès des contrevenants et des victimes que pour les juristes souhaitant mieux saisir les enjeux humains et systémiques de leur pratique».

Une expertise solide

L’École de criminologie de l’Université de Montréal offre des cours en victimologie au baccalauréat et à la maîtrise. Depuis septembre 2011, la Faculté de l’éducation permanente propose un certificat en victimologie auquel plus de 700 étudiantes et étudiants se sont inscrits aux trois derniers trimestres. La création de l’Ordre des criminologues du Québec, en 2015, a entériné l’importance de la victimologie pour la criminologie.

Les nouveaux programmes ne visent pas à former des juristes à la pratique du droit, mais à donner des outils aux praticiens. «Nous avons déjà pu constater un grand intérêt pour l’enseignement en matière de justice et victimes […] Le contexte paraît donc mûr pour la création d’une formation de deuxième cycle en justice et victimes.»

«Novatrice et interdisciplinaire», l’approche de l’UdeM est «fondée sur des bases solides provenant des études en victimologie, politiques pénales, criminologie, psychologie et droit».

Six cours devront être créés au DESS et au microprogramme.