Rendez-vous pour la réussite éducative – Revenir à l’essentiel et prendre soin des enseignants, plaide la FSE-CSQ

7 avr 2021

Rendez-vous pour la réussite éducative – Revenir à l’essentiel et prendre soin des enseignants, plaide la FSE-CSQ

Fidèle à ce qu’elle est, la Fédération de syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a mis au jeu une série de propositions constructives dans le cadre de la réflexion du ministre Roberge sur l’éducation au-delà de la pandémie, le Rendez-vous pour la réussite éducative, auquel elle participe malgré le format jugé inadéquat qui limite notamment les échanges.

Pour faire des suggestions, la FSE-CSQ s’appuie sur une vaste consultation réalisée pour son colloque pédagogique de 2019 et sur le vécu de ses membres sur le terrain depuis le début de la pandémie.

Ainsi, voici quelques solutions proposées, qui peuvent être consultées dans l’avis de la FSE-CSQ, intitulé Rendez-vous pour la réussite éducative : l’éducation au-delà de la pandémie. Celles-ci correspondent aux thèmes mis de l’avant par le ministre Roberge.

Réussite éducative des élèves et rattrapage scolaire

  • Une fois que les objectifs de rattrapage auront été collectivement identifiés, il faudra déterminer les contenus qui devront être enseignés en 2021-2022, en s’assurant que les évaluations soient cohérentes, tout en nuançant la notion de retard scolaire.
  • Il faut mieux équilibrer les classes afin que le personnel enseignant ait plus de temps à consacrer à la réussite éducative de tous leurs élèves.
  • En plus de maintenir les cours d’été habituels qui permettent de reprendre les apprentissages dans le but de réussir l’évaluation d’une matière, la FSE‑CSQ suggère la création de camps pédagogiques pour consolider des acquis sans évaluations formelles. Pour les élèves du primaire, ils seraient complémentaires aux camps de jour existants.

Organisation scolaire et encadrement pédagogique

  • Le plan de relance de la réussite éducative doit absolument passer par une réflexion de fond sur le curriculum et sur une conception commune de l’évaluation au service des apprentissages. Plusieurs éléments doivent en faire partie, par exemple :
  • Un retour aux savoirs essentiels et à une solide formation de base commune;
  • Une évaluation au service des apprentissages des élèves, et non au service des statistiques;
  • Un temps minimum d’enseignement et d’apprentissage prescrit pour toutes les matières;
  • Une expertise et un jugement professionnel des enseignantes et enseignants reconnus;
  • Une révision du nombre et de la complexité des épreuves évaluatives imposées.
  • Attention à la prolifération des attestations d’études professionnelles (AEP) accélérées!
  • Elles diminuent les exigences en réduisant la quantité de matière enseignée dans un court laps de temps;
  • Elles peuvent entraîner une baisse majeure des inscriptions au diplôme d’études professionnelles (DEP), qui est une formation plus complète et plus longue.

Santé mentale et bien-être des élèves

  • La pandémie nous a démontré que la présence à temps plein est un facteur de protection pour la santé mentale et le bien-être des élèves. Par conséquent, leur présence à temps plein est vivement souhaitée si la situation sanitaire le permet.
  • Des ajouts importants de services doivent être offerts pour répondre une fois pour toutes aux besoins réels des élèves. Ces services doivent être disponibles à tous les secteurs et viser également la santé mentale des élèves et leur bien‑être.
  • La pression indue causée par l’évaluation et la réussite scolaire doit être diminuée.

« La réussite éducative des élèves est intimement liée aux conditions d’exercice des enseignants. Or, la pandémie a clairement mis en évidence le danger que représente la pénurie de personnel en éducation vécue sur le terrain, comme les nombreuses difficultés d’organisation scolaire pour assurer la qualité optimale de la formation. Il y a donc urgence de valoriser la profession et d’améliorer les conditions d’exercice des enseignantes et enseignants du Québec, qui font un travail exceptionnel et qui méritent qu’on leur lève notre chapeau », a conclu Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.

Constatant les divers ratés qui ont entretenu la confusion et les incohérences d’un milieu à l’autre dans le réseau, la FSE-CSQ estime que la communication ministérielle doit s’améliorer pour arriver sur le terrain plus clairement et plus rapidement, notamment en ce qui concerne la formation professionnelle et la formation générale des adultes, souvent oubliées par le ministère de l’Éducation.