64 M$ pour répondre aux besoins de main-d'œuvre dans les services de garde éducatifs à l'enfance

26 avr 2021

64 M$ pour répondre aux besoins de main-d'œuvre dans les services de garde éducatifs à l'enfance

QUÉBEC, le 26 avril 2021 /CNW Telbec/ - Pour répondre à la demande de main-d'œuvre qualifiée dans le réseau des services de garde éducatifs à l'enfance, le ministre de la Famille, M. Mathieu Lacombe, et le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, M. Jean Boulet, ont présenté aujourd'hui une série de mesures qui permettront de former et de retenir davantage d'éducatrices et d'éducateurs qualifiés dans le réseau des services de garde.

La mise en œuvre de ces mesures est rendue possible grâce à des investissements de 64 millions de dollars et est constituée de sept mesures concrètes :

  • La formation rémunérée en alternance travail-études de 2 400 membres du personnel éducateur (programme COUD) - 45 M$;
  • L'octroi de bourses d'études de 2 300 $ lors de la réussite des 1er et 2e stages pour les étudiantes et étudiants au programme Techniques d'éducation à l'enfance - 11,6 M$;
  • La valorisation et la promotion du métier d'éducatrice et d'éducateur notamment pour reconnaître l'apport du personnel éducateur, susciter l'intérêt envers le métier et accroître le nombre d'inscriptions à la formation - 5 M$;
  • La simplification du processus de qualification avec l'implantation d'un service de certification - 1,5 M$;
  • L'amélioration de l'attractivité du programme d'études collégiales Techniques d'éducation à l'enfance;
  • L'accélération de la formation par la collaboration à l'implantation de formations offertes de façon intensive;
  • L'offre de formation au personnel d'encadrement des services de garde en vue de consolider leurs habiletés à fidéliser le personnel éducateur qualifié - 500 000 $.

L'ensemble des mesures permettra ainsi de répondre aux besoins de main-d'œuvre du réseau en augmentant significativement le nombre d'éducatrices et d'éducateurs qualifiés chaque année, de soutenir la création de milliers de places subventionnées pour les familles du Québec et d'assurer la qualité des services pour nos tout-petits.

Formation rémunérée

Dotée d'une enveloppe de 45 M$, la mesure phare de cette stratégie vise la formation d'éducatrices et d'éducateurs dans le réseau des services de garde. Le financement accordé dans le cadre du Programme de formations de courte durée privilégiant les stages dans les professions priorisées par la CPMT (COUD) est issu du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d'œuvre. Piloté par la CPMT et le Comité sectoriel de main-d'œuvre de l'économie sociale et de l'action communautaire (CSMO-ESAC) en partenariat avec le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, ce projet permettra de former 2 400 éducatrices et éducateurs sur une période de trois ans, et ce, partout au Québec.

La formation rémunérée offerte dans plusieurs établissements d'enseignement collégiaux du Québec répondra notamment aux besoins de relève à court terme en permettant aux participantes et participants d'être employés par un service de garde pour travailler et étudier en même temps. Elle comportera une formation théorique de 735 heures ainsi qu'un stage en milieu de travail de 245 heures, pour un total de 975 heures de formation. À terme, la formation mènera à l'obtention d'une attestation d'études collégiales en Techniques d'éducation à l'enfance.

Citations :

« Notre réseau vivait déjà une problématique de main-d'œuvre depuis plusieurs années et qui, avec la pandémie, s'est malheureusement accentuée. Les mesures que nous annonçons aujourd'hui sont concrètes et contribueront notamment à l'atteinte des cibles que notre gouvernement s'est fixées en matière de développement du plein potentiel des tout-petits et de qualité des services de garde éducatifs à l'enfance. Elles permettront d'augmenter de manière significative le bassin de personnel éducateur compétent pour répondre aux besoins criants dans les services de garde, en plus de soutenir le développement de nouvelles places pour les familles du Québec. Je l'ai dit à plusieurs reprises dans les derniers mois, je fais de la pénurie de main-d'œuvre l'une de mes grandes priorités, pour toujours mieux répondre aux besoins des parents qui doivent retourner travailler et pour maintenir la qualité des services offerts aux plus petits. »

Mathieu Lacombe, ministre de la Famille et ministre responsable de la région de l'Outaouais

« L'annonce d'aujourd'hui aura des retombées positives pour les familles du Québec. La création de places supplémentaires et la formation d'une main-d'œuvre qualifiée pour nos centres de la petite enfance et garderies sont la pierre angulaire d'un réseau envié à travers le monde. Notre formule qui propose un soutien financier concret permet de former des éducatrices et éducateurs en alternance travail-études et offre toute la flexibilité nécessaire pour rapidement répondre aux besoins de ce secteur d'activité fondamental. C'est important de le rappeler, malgré la pandémie, la rareté de la main-d'œuvre demeure et nous devons nous y attaquer pour nous assurer de la disponibilité d'une main-d'œuvre qualifiée dans ce domaine névralgique. Les familles, les parents et nos tout-petits sont au cœur des actions structurantes que nous posons pour faire une différence aujourd'hui et pour l'avenir. »

Jean Boulet, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie

« J'invite les personnes intéressées par une carrière d'éducatrice ou d'éducateur à prendre connaissance des mesures annoncées aujourd'hui, car le Québec a grand besoin de personnes qualifiées dans ce domaine. Notre gouvernement pose les gestes nécessaires afin d'offrir des conditions avantageuses, notamment en proposant des bourses d'études. L'enseignement supérieur est un puissant levier pour notre société. Je tiens aussi à souligner la persévérance et la détermination des étudiantes et étudiants en Techniques d'éducation à l'enfance. Votre engagement à prendre soin des tout-petits aura un impact majeur sur tout le Québec. »

Danielle McCann, ministre de l'Enseignement supérieur

Faits saillants :

  • On compte actuellement quelque 103 000 personnes qui travaillent dans des centres de la petite enfance, des garderies, des maternelles, des organismes pour l'enfance en difficulté et dans d'autres milieux où des services d'éducation à l'enfance sont fournis.
  • On estime qu'en 2024, il y aura une demande minimale non comblée d'environ 10 300 éducatrices ou éducateurs pour pourvoir des postes vacants et effectuer des remplacements dans les centres de la petite enfance et les garderies.
  • Le programme COUD, du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d'œuvre, vise le développement et la diffusion de formations professionnelles et techniques dont au moins une partie de la formation se fait directement en entreprise; il couvre les frais d'élaboration et de diffusion de la formation, tels le salaire des enseignants et enseignantes et celui des personnes participant à la formation.
  • Le Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d'œuvre est constitué des sommes versées par les employeurs assujettis à la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d'œuvre qui n'ont pas investi annuellement un montant équivalant à 1 % de leur masse salariale dans la formation de leur personnel. Ce fonds sert à subventionner, sur une base annuelle, des projets liés au développement des compétences.