Journée internationale de l’éducation : il est urgent de repenser nos systèmes scolaires et d’investir massivement dans l’éducation

24 jan 2020

Journée internationale de l’éducation : il est urgent de repenser nos systèmes scolaires et d’investir massivement dans l’éducation

Des experts du monde entier, des jeunes et des membres de la communauté éducative se sont réunis au siège de l’UNESCO à Paris, à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation, en présence de la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, du ministre français de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, et du ministre et conseiller spécial du président du Niger Ibrahima Guimba-Saïdou.

« L’éducation est la clef de voûte des Objectifs de développement durable que nous nous sommes fixés pour 2030 : si nous échouons sur l’éducation, tout l’édifice de développement est voué à l’échec », a averti Mme Azoulay.

Selon les chiffres de l’UNESCO, 258 millions d’enfants sont encore déscolarisés et une bonne partie de ceux qui vont à l’école apprennent mal : sur les 411 millions d’enfants qui ont des lacunes en lecture et en mathématiques, deux tiers vont pourtant à l’école.

« Pour faire face aux enjeux de demain, en plus d’un besoin d’investissement massif, une refonte du système d’éducation est nécessaire », a précisé la Directrice générale. L’éducation doit être repensée pour donner à la génération future les outils lui permettant de mieux appréhender des enjeux majeurs tels que la révolution numérique ou encore l’urgence environnementale. M. Guimba-Saïdou a ainsi indiqué que dans son pays « le numérique avait désenclavé 15 000 villages en proposant l’accès à la connaissance ». Pour M. Blanquer, « l’un de nos plus grands défis est d’accompagner et de former le professeur du 21ème siècle. Parce que l’éducation est le socle de nos sociétés, le professeur y a une place centrale ».

L’UNESCO a lancé en septembre dernier une grande initiative baptisée « Futurs de l’Education » en créant une Commission indépendante d’experts présidée par Mme Sahle-Work Zewde, présidente de l’Éthiopie qui ouvrira ses travaux les 28 et 29 janvier prochains à Paris au siège de l’Organisation. Composée de personnalités du monde politique, universitaire, éducatif, artistique, scientifique et économique, cette Commission travaillera pendant 18 mois ; son rapport est attendu pour novembre 2021. Elle prendra en compte les contributions citoyennes, qui sont invitées à prendre part à cette première grande conversation mondiale via une plateforme dédiée. « Repenser l’éducation de demain doit se faire de façon collective », a souligné Audrey Azoulay.

Afin de suivre les progrès et enjeux pays par pays, l’UNESCO lance aussi un nouvel outil de mesure, Les progrès de l’éducation (link is external), à disposition du public, des partenaires et des décideurs, afin de surveiller la mise en œuvre de l'Objectif de développement durable 4 – une éducation de qualité - fixé par les Nations Unies à l’horizon 2030.

La Journée internationale de l’éducation, instituée par les Nations Unies en 2018, avait pour thématique cette année « Apprendre pour les populations, la planète, la prospérité et la paix ».