La pandémie complique l’immersion des étudiants en francisation

19 nov 2020

La pandémie complique l’immersion des étudiants en francisation

Depuis le confinement, des centaines de néo-Québécois pratiquent leur français par vidéoconférences. La barrière de la langue s’érode peu à peu, mais, derrière elle, se creuse un fossé culturel d’autant plus difficile à franchir.

Les relations sont devenues « impersonnelles », explique en espagnol David Romero, étudiant en francisation au cégep de Trois-Rivières. « C’est un peu difficile. Nous ne sommes pas habitués à ce mode de vie. Tout est froid, dur. Nous devons adapter notre façon de vivre. »

Car « les professeurs sur le terrain ne font pas juste enseigner le français », explique Catherine Maynard, professeure à l’Université Laval. « Ils aident les étudiants à comprendre leur facture d’Hydro-Québec, à se démêler avec des rendez-vous chez le médecin ou à gérer aussi l’achat de vêtements d’hiver avec leurs enfants. »

Par exemple, la francisation pouvait auparavant inclure des visites guidées de bibliothèques, de centres commerciaux, des festivals, d’autres régions au Québec ou simplement de la pharmacie du coin. Pandémie oblige, la découverte du Québec rime maintenant souvent avec des travaux de groupe ou des recherches sur Internet.

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